mardi 9 octobre 2012

classe adaptée

Ce matin, je rejetais un coup d'oeil à l'article sur la surdouance dans le Yoopa, celui dont je vous ai parlé, la semaine dernière. Ils ont consulté, Francoys Gagné, psychologue et professeur à l'UQAM, qui s'est spécialisé en douance. Il parle d'enfant intellectuellement précoce lorsqu'un QI atteint 130, soit 2% de la population. Il réserve le terme surdouance pour ce que d'autres nomment les "hautement doués", à ceux dont le QI dépasse 145, soit 1 personne sur 1000, dans la population.
 
On mentionne aussi que le système scolaire au Québec ne permet pas à ces jeunes de se développer à son plein potentiel. Peu d'écoles ont des programmes pour les surdoués. Ils n'ont pas vraiment accès à des services spécialisés, à moins qu'ils soient en situation d'échec. Je comprends qu'on aide les jeunes en difficultés, mais quand on pousse l'intégration à fournir un professionnel qui accompagne un seul jeune en classe plus de 30 heures semaine, ça me frustre de penser qu'on a aucune ressource à donner aux surdoués.
 
Est-ce qu'un jeune avec un QI de 55 serait en classe régulière? Vous serez probablement d'accord qu'il y ait peu de chances que cela se produise. Pourtant, l'écart par rapport à la moyenne est le même!
 
Ne serait-ce que d'avoir un professionnel disponible quelques périodes par cycle, pour leurs faire développer des projets qu'ils pourraient continuer de travailler par eux-mêmes, dans leurs "temps libre", en classe régulière.
 
Si on repart avec les enfants intellectuellement précoces, il y a donc 2% des jeunes qui se retrouve dans une classe qui ne leurs permet pas de se développer pleinement. Si 2% est un mince chiffre, par école, par commission scolaire, et dans la province, ça commence à faire pas mal non? Pour l'école de mon fils; c'est 10 étudiants. Pour la commission scolaire ici; c'est 78 étudiants. Pour l'ensemble du Québec, C'est 9325 étudiants.
 
Je sais, il y a bien quelques rares écoles pour eux, mais justement, elles sont rares. Toutes les commissions scolaires n'offrent pas ce type de service. Il y a aussi des programmes spéciaux, mais qui ne sont offerts souvent qu'à partir du secondaire. Bref, bien peu d'options s'ouvrent à nous pour les garder motiver et espérer qu'ils se développent le mieux possible sans le lasser ou développer des problèmes de comportement. À peu près tout ce qu'il reste, c'est d'espérer avoir la chance de tomber sur un enseignant ouvert et motivé.(merci, c'est ce le cas pour nous cette année!)
 
Si on hésite à créer de tels programmes parce qu'ils sont supposément "élitistes" et discriminatoires, abolissez les programmes qui viennent en aide aux jeunes en difficultés. Car ils sont tout aussi discriminatoires.
 
On est bien loin du jour où on répondra aux besoins de ces jeunes. Aujourd'hui, au Québec, aucune faculté d'enseignement n'offre, ne serait-ce qu'un seul cours les abordant....